Le soleil était de la partie en ce lundi 7 mars pour la reprise des travaux au jardin. Un grand chantier réunissant une quinzaine de courageux avait été programmé pour commencer les plantations et continuer la construction de notre 2ème cabane.
A vrai dire, deux soleils illuminaient notre journée : celui qui réchauffait nos vieux os en dépit d’un vent froid tenace et le beau soleil bleu de notre cabane, qui nous avait été « emprunté » au même titre qu’un certain nombre d’autres matériels, et que nous avons retrouvé dans les bois environnants, décorant une cabane concurrente…Nous avons récupéré tous nos outils et matériaux et tout est rentré dans l’ordre.
Ce chantier du lundi nous a permis de commencer les semis de carottes et panais ainsi que les plantations d’oignons et d’échalotes. Pendant que certains étalaient encore du broyat dans les allées, d’autres s’activaient à la construction de notre deuxième cabane de stockage et d’autres encore désherbaient.
Une pause méridienne autour d’un pique-nique agrémenté d’un barbecue a permis aux forces vives de se réchauffer et de passer un agréable moment à bavarder. Jean, notre Vulcain du jour, nous avait même fait des pommes de terre sous la cendre, quel luxe ! Quant à Christine, sa salade de pommes de terre agrémentée d’une algue poivrée au goût aillé, récoltée à Pénestin, a fait un malheur…pour ne citer que quelques-unes des spécialités apportées par chacun. On attend avec impatience le prochain chantier…à moins que ce ne soit le prochain pique-nique !
Rendez-vous avait été donné à Kervarin, un village de Mesquer, en ce dimanche matin 13 février aux 16 personnes inscrites à cette sortie. « Entre le chemin de la Vigne du Sable et le chemin du Pont de bois », ce lieu avait été choisi par Mélanie, notre animatrice, car situé précisément à proximité du littoral et des marais salants.
A peine nous éloignons-nous des voitures qu’une spatule, grand échassier blanc à bec plat qui lui vaut non nom, s’envole à tire-d’ailes et passe au-dessus de nos têtes. Mélanie en avait vu tout un groupe dans le marais le jour où elle était venue faire du repérage, mais en ce jour gris et venté, nous n’avons aperçu qu’un seul spécimen. Mélanie rappelle aux novices les différences entre goéland et mouette et nous montre l’aigrette-garzette, petit héron qui a bien failli disparaître pour plaire à ces dames de la Belle Epoque, dont les chapeaux étaient agrémentés de cette plume ornementale qu’elles arborent à l’arrière de la tête.
Nous nous sommes alors regroupés sur le rivage d’où la mer s’était retirée assez loin, pour essayer d’apercevoir quelques espèces d’oiseaux du littoral.
Sans longue-vue il aurait été difficile de repérer nos amis à plumes
Grâce aux longues-vues apportées par Jean et Sylvie, nous avons pu distinguer nettement un huîtrier-pie cherchant sa pitance dans la vase et au loin un groupe de bernaches cravant passant l’hiver « au chaud » sur nos côtes avant de regagner les pays nordiques pour la reproduction.
Un vol de limicoles attire notre attention au loin. Ils s’envolent dans un ballet harmonieusement chorégraphié pour atterrir quelques mètres plus loin : ce sont des bécasseaux, confirme Mélanie après avoir jeté un œil dans la longue-vue, vraisemblablement de la variété Sanderling, la plus communément rencontrée.
Il est temps maintenant d’aller côté marais-salants où une petite bande de grèbes castagneux s’adonne à la plongée dans le premier bassin d’eau douce que nous croisons. De l’autre côté du chemin, nous apercevons à bonne distance deux tadornes de Belon, gros canards reconnaissables entre autres à leur bec rouge, à leur tête et haut du cou verts et à large bande rousse ceinturant la poitrine et le haut du dos sur fond blanc et noir. Nous grimpons dans le petit observatoire qui domine le marais mais à part quelques aigrettes et une spatule au lointain, la chasse aux images est assez maigre.
Nous sommes heureux d’avoir échappé à la pluie mais le vent froid a creusé les estomacs. Nous nous séparons un peu avant midi en étant bien conscients que la nature n’est pas un zoo : nous n’avons pas vu beaucoup d’espèces mais rien ne nous empêche de revenir au printemps pour peut-être élargir le champ de nos connaissances ornithologiques.
(Les photos d’oiseaux ont évidemment été piochées sur internet)
La salle du Pressoir aurait beaucoup à raconter si elle pouvait parler. En effet, un petit groupe de huit individus s’y retrouve tous les vendredis soir sous la houlette d’un grand maître de cérémonie, pour s’adonner à des rites quelque peu bizarres. Ils entrent d’abord dans « le cercle » où tout est permis : cris, râles, feulements, aboiements, joie excessive, tristesse insondable, peur panique, discours incompréhensibles où archiduchesses, chasseurs sachant chasser et prune brune se mélangent allégrement. Les fous rire ne sont pas interdits mais, en dépit des apparences, c’est du sérieux !
Ca travaille d’arrache-pied salle du Pressoir
La quinzaine de Fables de La Fontaine qu’ils sont en train de travailler ont désormais trouvé leur distribution. Chacun sait quels seront ses rôles et doit être assez agile pour passer de narrateur à loup, tortue, agneau, lion ou roseau. Il convient maintenant d’apprendre ses textes sur le bout des doigts, condition sine qua non pour pouvoir commencer à les interpréter et tout simplement à en jouer.
La route est encore longue… mais la pente n’est pas si raide que ça ! Après 2 heures de travail intense, le Grand Maître rompt le cercle et chacun s’en retourne qui dans son terrier, qui dans son antre, sa mare, sur sa branche ou dans son logis.
Chez Léticia et Gaël, famille d’accueil qu’il n’est pas besoin de présenter à Férel, le Père Noël était comme chaque année très attendu. Léticia n’avait guère d’espoir lorsqu’elle a lancé un appel au SEL pour trouver l’oiseau rare, disponible une heure ou deux en cette soirée du 24 décembre. La magie de Noël a toutefois opéré puisque Maurice, un nouvel adhérent du SEL depuis à peine 4 mois, a répondu favorablement à sa demande. Il a largement trouvé sa récompense dans la surprise provoquée par sa visite et la joie spontanée des petits et des plus grands.
La date du 4 décembre avait été choisie par Mélanie Chambosse, diplômée en éducation à l’environnement et au développement durable, et adhérente du SEL, pour animer cette sortie offerte à tous les adhérents. Il fallait en effet que les arbres aient perdu leurs feuilles pour que nous puissions voir un maximum d’espèces.
Douze personnes s’étaient inscrites dont deux enfants, le thème se prêtant parfaitement à une sortie en famille.
Non ce ne sont pas des gardes-frontières polonais, juste nos ornithologues amateurs !
Une fois nos jumelles bien réglées, Mélanie nous a incité à repérer de loin un oiseau par terre, en l’air ou sur une branche. Nous avons déambulé du jardin partagé à l’étang puis pris le chemin qui mène aux Basses Métairies pour faire une boucle et revenir aux Hautes Métairies Mélanie, grâce à son œil expert, a repéré une douzaine d’espèces différentes, et nous un peu moins…pas facile de localiser rapidement un petit oiseau qui s’envole dès qu’on ajuste les jumelles ! Sitelle torchepot, corneille noire, grive, pic vert, mésange charbonnière, accenteur mouchet, moineau domestique, rouge-gorge comptent parmi les espèces que Mélanie a pu identifier ce jour là. Elle nous avait apporté la fiche de comptage de l’Observatoire des oiseaux des jardins pour nous faciliter l’identification des spécimens et nous a demandé de cocher les oiseaux qu’on reconnaitrait sur la fiche.
En réponse à nos interrogations, Mélanie nous a recommandé de donner des boules de graisse et des graines pendant la période froide (en gros de mi-novembre à mi-mars), et de l’eau, mais pas au-delà afin que les oiseaux ne se déshabituent pas de chercher eux-mêmes leur nourriture. C’était sympa et instructif : on a appris à regarder par terre et dans les fourrés, pas seulement dans les arbres, et qu’il y avait désormais plus de corneilles que de corbeaux par ici.
Encore merci à Mélanie d’avoir accepté d’animer cette sortie au bénéfice des adhérents du SEL. Une prochaine sortie est déjà prévue début février dans les marais du Mès à Assérac pour repérer les oiseaux des marais et les migrateurs. On devrait avoir moins de difficultés à les repérer vu leur taille !
Forts de nos deux années de culture, de nos succès et de nos échecs, nous anticipons la saison à venir et avons mis sur pied un nouveau projet pour notre jardin partagé.
Une fois les récoltes terminées, tirant les leçons des difficultés rencontrées cette année dues à la météo calamiteuse et au manque de main d’œuvre durant l’été, les adhérents les plus investis dans le jardin ont constitué un groupe de travail et ont élaboré une proposition de remodelage du jardin, discutée et validée par un groupe élargi représentant les différents Collectifs.
Il a donc été décidé de réduire la surface de culture par la formation de buttes de faible hauteur, entourées de larges allées pour faciliter l’accès et la déambulation. Ce nouveau dispositif permettra en outre de supprimer le labour de printemps.
La préparation du terrain devant se faire à l’automne, le week-end des 25 et 26 novembre avait été choisi pour réaliser ce chantier d’envergure. En amont, il avait fallu démonter tous les éléments de Land-Art réalisés au printemps dernier et mettre en jauge les plantes et arbustes qui pouvaient être récupérés. C’est donc par un week-end bien froid qu’un groupe d’une dizaine de courageux est venu prêter main forte pour conduire la mini-pelle, ratisser les buttes, enlever les grosses touffes d’herbe et étaler du broyat dans les allées fourni généreusement par Olivier.
Heureusement qu’un brasero était là pour réchauffer la joyeuse troupe avec boissons chaudes et autres munitions !
De vieilles bâches et des cartons ont été disposés sur les buttes pour empêcher la repousse des herbes au printemps. Il nous en manque encore beaucoup et les dons sont toujours les bienvenus !
La location de la mini-pelle était indispensable pour réaliser le gros du travail. En dépit d’un travail acharné dans la bonne humeur, tout ce que nous avions prévu n’a pas pu être finalisé en un week-end et des bras courageux ont continué le chantier sur les deux premières semaines de décembre pour continuer le ratissage des buttes, former des pétales (plus petites buttes en forme de gouttes d’eau), replanter les plants en jauge, continuer à étaler le broyat…
Il reste encore beaucoup de travail mais nous sommes plein d’idées et de projets pour la saison 2022. De nouveaux adhérents parmi les plus récents sont venus rejoindre le groupe des jardiniers et nous sommes heureux de voir que le jardin partagé du SEL est une activité qui a de l’avenir. En ces temps où une nouvelle vague de Covid fait des ravages, cette activité d’extérieur nous permet de renforcer le lien entre les adhérents et vient compléter les échanges qui, eux aussi, vont bon train.
Nous avons fait paraître un article de présentation du SEL dans le Bulletin d’informations municipales de novembre 2021. Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le lire, vous pouvez le consulter ici.
Pour cette reprise des réunions mensuelles du SEL après de nombreux mois d’empêchement, nous avions décidé de nous retrouver au jardin afin de profiter encore une fois en cette fin d’été de cet environnement privilégié. Les adhérents avaient répondu présents puisque nous étions une bonne vingtaine, dont de nouveaux inscrits lors du Forum des Associations.
Tour de table, bilan de l’été au jardin, gestion du livret d’échanges et des garants, projets à venir ont été les sujets abordés, dont le compte-rendu se trouve dans la bibliothèque de documents (accès réservé aux adhérents). La soirée s’est terminée par un pique-nique partagé dans la bonne humeur.
La prochaine réunion est prévue le 13 octobre, salle du Pressoir
En ce mercredi 11 août, nous nous étions donné rendez-vous à 12:00 à Loscolo pour notre sortie découverte de la biodiversité marine. La date avait été choisie en fonction de la marée et du coefficient par Mélanie, notre animatrice. En effet, il fallait que l’estran soit de belle amplitude pour nous permettre de voir un maximum de représentants de la faune et de la flore marine. Par chance, le soleil avait enfin daigné pointer son nez et les conditions étaient idéales.
Réconfort…avant l’effort
Après un sympathique pique-nique sur la plage, nous nous sommes donc munis de nos seaux et, telle une colonie de vacances, sommes partis à l’abordage des rochers sous la houlette de Mélanie.
Dès les premiers pas, Mélanie nous a mis en garde : « Veillez à ne pas marcher sur les massifs d’hermelles, ces petites galeries ou tubes qui servent d’habitat à ces vers architectes et qui peuvent former de véritables récifs qui protègent le trait de côte de l’érosion. Tous les pêcheurs à pied devraient savoir les identifier pour éviter de les écraser car ils sont très résistants à la force des vagues mais cèdent sous le poids d’un homme ». Le ton était donné, nous avions bel et bien affaire à une spécialiste !
Mélanie nous a fait découvrir mille détails qui auraient échappé à nos yeux de novices. Marchant de mare en mare entre les rochers, nous avons découvert les balanes, ces petits crustacés qui se collent entre autres aux rochers et aux moules, nous avons chassé les crabes – crabes verts, étrilles, crabes-pierre aux grosses pinces et tourteaux – nous avons fait connaissance du nerophis, cousin de l’hyppocampe, et du macropode, une petite araignée de mer.
En retournant les pierres, que nous avons pris soin de remettre en place pour ne pas impacter les organismes qui vivent dans l’eau ou les exposer aux prédateurs, nous avons admiré éponges, anémones et oursins, et débusqué nombre d’étoiles de mer, ennemies jurées des mytiliculteurs du coin.
Le pétoncle que nous avons mis dans le même seau qu’une de ces étoiles, a déclenché bien des rires en faisant une course effrénée dans son récipient pour échapper à son prédateur qui ne semblait pas pourtant présenter de menace immédiate. L’étoile de mer se nourrit uniquement de coquillages bivalves, nous a appris Mélanie, car la force impressionnante de ses bras lui permet de les ouvrir sans difficulté.
Et que dire de l’ingéniosité du cormaillot, petit coquillage de forme hélicoïdale possédant un petit canal à une extrémité de sa coquille, qui se positionne sur d’autres coquillages bivalves, injecte de l’acide par ce petit canal et perce un trou dans leur coquille pour ensuite en aspirer la chair. Pas de quartier dans le monde sous-marin non plus !
Mais notre prise majeure fut bien ce magnifique homard… de 2 cm !!! Nous nous retrouverons dans 10 ans pour tenter de remettre la main dessus quand il fera un kilo : croissance d’environ 100 g par an nous a précisé Mélanie : Décidément on n’a pas réussi à la coller !
La marée remontant, nous avons regagné le sable, très reconnaissants à notre guide pour toutes ces explications et découvertes qui auraient échappé à un œil non expert. Mélanie nous a confié être positivement surprise par la richesse de la biodiversité de Loscolo.
Nous avons projeté de nous retrouver d’ici quelques mois en Brière pour découvrir les oiseaux des marais car Mélanie a plus d’une corde à son arc.
Le SEL c’est aussi le partage des savoirs et des savoir-faire entre les adhérents et cette sortie en est la parfaite illustration. Nous remercions une nouvelle fois Mélanie pour cette sortie très instructive.
Les curieux pourront parfaire leurs connaissances sur la biodiversité de l’estran en accédant aux liens ci-dessous fournis par Mélanie :
Il n’aura pas échappé aux visiteurs du jardin partagé que notre cabane à outils s’est parée d’une magnifique couleur « Rouge de Falun ». Cette peinture, dont le pigment est fabriqué à partir des scories de la mine de cuivre de Falun (Suède), est couramment utilisée par les Suédois pour protéger leurs maisons traditionnelles en bois. Merci à Gilles et Sylvie, à l’origine de cette initiative…et à la réalisation !
Un atelier « Tressage d’osier » a été initié par Christine pour réaliser de petites structures en bambou et osier afin de signaler l’entrée des allées cheminant à travers le jardin. Cette activité a été réalisée dans la joie et la bonne humeur par une belle après-midi de mai.
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